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Réduire son empreinte numérique en 4 étapes

Lorsqu’il s’agit de faire des efforts pour la planète, il est beaucoup plus facile d’agir là où nous en voyons les effets. Composter et recycler pour réduire ses déchets, moins consommer, sont des petits gestes qui entrent chaque jour un peu plus dans nos habitudes. Qu’en est-il de notre empreinte sur le Net ? Avec nos téléphones et ordinateurs, nous passons des heures par jour à échanger avec nos proches, consulter les réseaux sociaux, nous divertir et nous informer. Ces gestes sont-ils vraiment sans impact environnemental ? Devenir écolo sur le Web passe par plusieurs changements. Découvrez comment adopter la sobriété numérique en seulement 4 étapes !

Devenir écolo sur le Web grâce à l’électronique reconditionné

En France, le boom de l’achat de seconde main ne fait que croître. En 2021, 91% des Français déclarent avoir acheté un article d’occasion. Néanmoins, c’est du côté du e-commerce qu’un véritable changement s’opère. La même année, un cyberacheteur sur 2 affirme avoir commandé un produit de seconde main, et 3 sur 4 ont vérifié si l’alternative d’occasion d’un article neuf était disponible. De plus en plus, les Français se tournent vers le reconditionné pour leur matériel électronique et leur électroménager.

Composant électronique abandonné dans la nature.
Pollution par abandon de déchets électroniques | Photo de Hans Ripa sur Unsplash

 

En 2022 en France, un smartphone sur cinq a été acheté d’occasion. De nombreux consommateurs sont désormais sensibles aux enjeux environnementaux que comportent les produits high-tech. Motivés également par un pouvoir d’achat plus restreint, ils se tournent vers les plateformes de reconditionnement qui ont le vent en poupe. Aujourd’hui, beaucoup de boutiques proposant des articles neufs proposent également leur alternative reconditionnée.

Réutiliser un appareil électronique c’est :

  • réduire la production de déchets ;
  • amoindrir l’émission de gaz à effet de serre ;
  • éviter l’extraction de métaux rares ;
  • contribuer à l’économie circulaire.

➡️ Opter pour un équipement reconditionné revient à un quart des émissions à effet de serre émises pour la production d’un appareil neuf.

Stocker en ligne le minimum pour une faible empreinte numérique

Des solutions de stockage en ligne gratuites ou peu onéreuses nous sont proposées chaque jour. Que ce soit pour partager les photos du mariage d’un ami ou conserver des documents professionnels, nous possédons tous des données sur le Cloud.

Limiter l’utilisation du Cloud pour mieux voir le ciel

Puisqu’il facilite l’accès aux données, le Cloud génère davantage de CO2. Où que nous soyons, nous pouvons stocker et dupliquer nos documents sans en mesurer la nécessité. Les data centers, particulièrement énergivores, pourraient atteindre 20 % de la consommation mondiale d’électricité en 2030.

En revanche, dans le cas des entreprises, le Cloud peut éviter l’installation d’un serveur sur site et ainsi réduire le nombre de machines, donc l’impact environnemental. C’est au niveau individuel que nous devons nous poser la question de la nécessité du stockage en ligne à outrance. Opter pour un disque dur externe de qualité ou pourquoi pas même reconditionné devient alors une alternative tout à fait viable.

➡️ Découvrez aussi les applications alternatives à Google Workspace, plus transparentes dans leur politique d’utilisation des données personnelles.

Boîte mail avec 152 messages non lus.
Trier ses mails pour alléger son espace de stockage en ligne | Photo de Justin Morgan sur Unsplash

Trier ses mails, un geste écolo surprenant

L’impact environnemental d’un e-mail se mesure au poids de ses pièces jointes, au nombre de destinataires et au temps passé à être stocké sur un serveur. Si commencer le nettoyage d’une boîte mail inondée de milliers de messages peut s’avérer écrasant, il existe des outils afin de vous assister.

Mais lorsque le tri est effectué, le tout est de parvenir à faire durer cette sobriété. Il est alors nécessaire de se désabonner au fur et à mesure aux newsletters, notifications et démarchages commerciaux qu’on ne lit jamais. Là encore, les outils de tri de messagerie électronique peuvent se montrer utiles, néanmoins votre boîte mail elle-même peut vous offrir ce service.

Rendre plus efficace les recherches sur Internet

Les recherches sur Internet ont un coût environnemental élevé. D’abord en épuisant la batterie de nos appareils, puis en faisant appel à des données sur des serveurs parfois très éloignés.

Apprendre à optimiser ses recherches

Nos journées sont ponctuées de recherches sur le Net. Que nous ayons besoin d’une recette de pâte à tarte, de savoir ce que signifie un mot en anglais ou de nous rassurer sur l’aspect de nos ongles, les moteurs de recherche sont à portée de main. Parfois nous exprimons maladroitement nos intentions de recherche et nous passons plus de temps que prévu à trouver la réponse qui nous satisfait le plus.

Néanmoins, ces recherches ne sont pas sans impact. D’après les calculs de Google, une recherche émet 0,2 g de CO2. Ce nombre peut sembler très faible. Selon les estimations d’Internet Live Stats, en 2023, 8,5 milliards de recherches sont effectuées chaque jour. Cela représente 1700 tonnes de CO2 émises par jour. Ne vaut-il pas mieux réfléchir à deux fois avant de demander à Google comment écrire « pollution » ?

Téléphone portable affichant la page de recherches Google.
Réfléchir avant d’effectuer des recherches sur Internet | Photo d’Arkan Perdana sur Unsplash

Utiliser l’IA avec parcimonie

La tentation d’utiliser ce nouvel outil dont tout le monde parle, l’intelligence artificielle intégrée à l’outil conversationnel chatGPT, est plus grande que jamais. Elle répond à nos questions, fait nos devoirs à notre place et simplifie un grand nombre de nos tâches. Cependant, rien n’est gratuit dans l’univers des avancées technologiques.

Outre le coût de fonctionnement journalier de l’IA estimé à 700.000 $, l’entraînement de chatGPT-3 a un coût environnemental faramineux. Des chercheurs de l’Université du Colorado et de l’Université du Texas ont déterminé qu’il a fallu autant d’eau pour refroidir les machines de l’IA qu’il en faut pour refroidir un réacteur nucléaire. Ces données sont sans doute bien inférieures à celles de GPT-4, qui ne sont pas encore établies. Les chercheurs ajoutent que l’énergie utilisée pour l’entraînement ne représente que 40 % de l’énergie d’usage de la machine.

Consommer et produire du slow content

Slow life, slow business, slow food, la tendance est au ralentissement. Alors que les avancées technologiques et scientifiques se développent à une vitesse exponentielle, certains ont besoin d’appuyer sur la pédale de frein pour s’ancrer dans le moment présent. Savourer le slow content, c’est savoir prendre le temps.

Les réseaux sociaux, ce mal nécessaire

Les réseaux sociaux sont devenus des plateformes d’échange et d’accès à l’information privilégiées. Leur format virtuel nous fait oublier que derrière les applications, des data centers tournent à plein régime. Pour 5 minutes d’utilisation quotidienne de Tik Tok, environ 5 kg de CO2 sont émis par an. À ces enjeux climatiques s’ajoute le problème de l’infobésité. Nous ne pouvons plus ingérer de manière saine toutes les informations auxquelles nous sommes exposées. C’est pourquoi nous éprouvons un sentiment d’urgence constant, relancé par chaque nouvelle catastrophe, chaque nouvelle controverse.

De plus en plus de créateur·ice·s prônent le slow content. Il s’agit de moins consommer et produire de contenu, mais de meilleure qualité. Ainsi, en choisissant consciencieusement qui nous suivons sur les réseaux sociaux, nous sommes moins sollicités par des informations que nous ingurgitons au détriment de notre bien-être.

TV allumée sur la plateforme de streaming Netflix.
Le streaming consomme beaucoup d’énergie | Photo de Mollie Sivaram sur Unsplash

Les plateformes de streaming

Encore une fois, les plateformes dématérialisées nous font oublier qu’elles ne sont pas sans impact. Regarder un film sur une plateforme de streaming équivaut à consommer autant d’énergie qu’il en faut pour produire et importer un DVD. Contrairement au visionnage sur support physique, nous ne pouvons pas revoir le même film en ligne pour le même coût énergétique.

Néanmoins, l’empreinte carbone dépend des sources d’énergies principales utilisées. Avec l’amélioration de l’efficacité des data centers et l’expansion des énergies renouvelables, on peut bientôt espérer regarder un film en streaming pour un coût environnemental plus faible. En attendant, n’hésitez pas à chiner vos films préférés en DVD pour pouvoir les revoir sans culpabiliser !

Est-ce qu’écologie et Internet peuvent s’entendre ? Aujourd’hui, il est urgent de changer notre manière de consommer que ce soit du point de vue matériel ou virtuel, pour la Terre et pour nous-mêmes. Même si pas moins de 21 % de l’empreinte carbone des produits électroniques est causée par leur utilisation, il est encore possible d’agir et de pratiquer des choix plus éthiques. Prêt·e à devenir écolo sur le Web ?

Vous connaissez le slow content ? Chez CURIOS-SITES, nous partageons uniquement les sujets qui nous tiennent à cœur. Vous pouvez retrouver nos derniers articles directement dans votre boîte mail en vous abonnant à notre newsletter. N’oubliez pas de la supprimer après lecture !

Article rédigé par Violette Besson pour CURIOS-SITES.

Sources :

https://www.fevad.com/le-commerce-joue-un-role-cle-dans-lexplosion-de-la-seconde-main/

https://greenly.earth/fr-fr/blog/actualites-ecologie/quelle-est-l-empreinte-carbone-d-un-telephone-reconditionne

https://thereader.mitpress.mit.edu/the-staggering-ecological-impacts-of-computation-and-the-cloud/

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