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Est-ce qu’écologie et Internet peuvent s’entendre ?

Vous voulez agir de manière responsable dans votre business et dans votre vie ? Vous avez des idéaux et vous êtes tiraillé par le fait d’utiliser des ressources énergivores ? Pourtant, c’est une triste réalité, le numérique constitue 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Ce chiffre va doubler d’ici à 2025. En France, il représente 2 % des émissions de gaz à effet de serre et atteindra les 7 % d’ici 2040. Écologie et Internet ne riment pas forcément ensemble, pourtant il existe des gestes du quotidien pour réduire sa pollution numérique, je vous dévoile des conseils. Alors, êtes-vous prêt à limiter votre impact?

Environnement numérique : les sources de pollution

Le numérique ce n’est pas qu’Internet et ce n’est pas uniquement immatériel. Pour mesurer la pollution numérique, il faut prendre en compte la consommation d’énergie, l’extraction de minerais (métaux rares), la fabrication, le transport, la commercialisation, mais aussi la phase de recyclage du produit. 

Le numérique est composé de multiples objets matériels polluants : ordinateurs, écrans, smartphones, imprimantes, câbles en cuivre, fibres optiques, centres informatiques, etc. Selon une étude de GreenIT, en 2019 l’univers numérique est constitué de 34 milliards d’équipements pour 4,1 milliards d’utilisateurs, soit 8 équipements par personne. Cette étude ne prenait pas en compte les accessoires tels que les claviers, souris, clés USB, disques durs externes, chargeurs, etc. Les équipements les plus utilisés sont les smartphones, les ordinateurs, les écrans, les vidéoprojecteurs. Mais aussi les objets connectés tels que les enceintes Bluetooth, les montres connectées, les éclairages, les thermostats, etc. Pour donner quelques chiffres, la conception d’un ordinateur portable produit 103 kg de CO2, sur les 156 kg émis sur l’ensemble de son cycle de vie. La fabrication d’un smartphone nécessite 70 matériaux différents, dont 50 métaux (rares pour la plupart et dont les conditions d’extractions sont insoutenables pour les mineurs). Les équipements représentent 79 % de l’empreinte carbone du secteur numérique en France, selon l’Ademe

Les réseaux sont également énergivores, c’est ce qui connecte les équipements des utilisateurs aux centres informatiques. Ils représentent 5 % de l’empreinte du numérique. C’est le cas des antennes relais (2G à 5G), des boxs, des câbles sous-marins. En 2020, il y avait 406 câbles sous-marins dans nos mers et nos océans. Le plus long fait 20 000 kilomètres de long, il relie la Malaisie à la Californie. Une logistique importante est nécessaire pour déposer ces câbles et des bateaux énergivores sont utilisés.

Les centres informatiques, appelés data center, sont composés de serveurs (environ 67 millions) qui stockent et traitent des données (mail, photo, vidéo, etc.). Ils pullulent partout dans le monde. Énergivore également, ils représentent 16 % de l’empreinte carbone du secteur, selon l’étude de l’Ademe. Pour fonctionner, ils utilisent de l’électricité, des équipements, de la climatisation, etc.

Une main qui tient un globe terrestre avec le logo du recyclage
© – Canva

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Écologie et internet : une dualité

Dans l’univers numérique, il y a un grand paradoxe : la dématérialisation. Elle offre de nombreux avantages : limitation de la consommation de papier, télétravail, rapidité des échanges. Cependant, de l’autre côté du miroir, les émissions de CO2 liées au numérique sont nocives pour la planète. En effet, c’est assez déroutant, mais plus on dématérialise, plus on utilise de l’énergie et de la matière. Un ordinateur est composé de dizaines de métaux. Ces derniers proviennent du monde entier, par exemple le lithium de Bolivie, l’or d’Australie, le cobalt du Congo, etc. L’exploitation de ces mines demande beaucoup de ressources : eau, énergie fossile, etc. Les conditions de travail sont également déplorables : travail des enfants, problèmes de santé, sécurité. Certains gisements participent au commerce illégal et financent des guerres civiles. L’environnement autour de ces mines subit de nombreux désagréments. En Chine, dans la région de Baotou, l’extraction entraîne d’importants rejets toxiques dans les sols, dans l’air et dans l’eau. C’est aussi le cas dans l’Amazonie brésilienne.

Le recyclage est une solution pour réduire son impact, malheureusement la fin de vie des équipements n’est pas reluisante. De nombreux pays exportent illégalement leurs équipements numériques en Chine, en Inde, en Afrique où ils terminent leur vie dans d’immenses décharges à ciel ouvert. Selon l’Ademe, en 2020, 849 097 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques ont été collectées en France pour un taux de recyclage de 77 %. Cependant, de nombreux métaux ne sont presque pas recyclés tels que le gallium, le germanium, l’indium, le tantale, les terres rares. quelquefois, le design de l’équipement empêche de récupérer les matières premières.
Quand on défend des valeurs écologiques, on peut être parfois dérouté et sentir cette dualité. Pour promouvoir vos produits ou vos services à impact positif, vous êtes contraints d’utiliser ces ressources. Les destinataires de vos offres sont également forcés de les utiliser. C’est la dualité de notre monde contemporain.

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Gestes du quotidien pour limiter la pollution numérique : conseils

Pour réduire son impact environnemental du numérique, plusieurs actions peuvent être menées. L’obsolescence programmée met à mal la durée de vie de nos équipements informatiques. Lorsque votre appareil montre des signes de faiblesses, regardez s’il est encore sous garantie ou essayez de le réparer. Le gouvernement a mis en place en décembre 2022, un bonus réparation, pour un ordinateur portable vous pouvez bénéficier de 45 €. Si cela n’est pas suffisant, sachez qu’il existe sur tout le territoire des repair café qui permette de réparer votre équipement gratuitement. Si la réparation s’avère irréalisable, privilégiez l’achat d’un appareil reconditionné. Cette initiative est moins polluante et vous fera réaliser des économies. Soyez vigilant et prenez en compte sa consommation d’énergie qui doit être la plus faible possible. Songez à apporter votre appareil défectueux dans un centre dédié pour qu’il soit recyclé. Si vous voulez en savoir plus sur la réparation, la maintenance et la fin de vie des appareils numériques, consultez le site produitsdurable.fr créé par l’association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée).

L’impact des mails n’est pas aussi significatif que ce qu’on nous laisserait penser. Néanmoins, de bonnes habitudes peuvent réduire votre pollution numérique : 

  • trier régulièrement votre boîte de réception ;
  • supprimer de façon systématique les mails traités qui ne nécessitent pas d’archivage ;
  • limiter la quantité et la qualité des photos envoyées, éviter les GIF ;
  • limiter le nombre des destinataires ;
  • utiliser une signature allégée sans le logo de votre entreprise pour les communications internes.

Côté marketing, vous pouvez mettre en place une communication digitale écoresponsable. Selon une étude de Greenspector de 2021, poster et consommer du contenu sur les réseaux sociaux revient à émettre 165,6 gEqCO2 par utilisateur et par jour, soit l’équivalent d’un trajet de 1,4 km en voiture. Pour limiter votre impact, choisissez les réseaux sociaux où sont présents vos clients afin de créer des publications adaptées et pertinentes. Suivez un planning éditorial pour éviter de « poster pour poster ». Vous pouvez utiliser un outil pour programmer vos publications. Pensez à optimiser vos visuels en limitant la très haute définition, en réduisant le poids des fichiers et en bloquant la lecture automatique des vidéos sur les réseaux sociaux. Au travail, vous pouvez privilégier les appels plutôt que les visios qui sont beaucoup plus énergivores. Pour vos recherches, utilisez Lilo qui redistribue la moitié de ses revenus à des projets sociaux et environnementaux. Toutes ces actions vont diminuer votre impact carbone. Des entreprises peuvent vous accompagner pour réaliser votre bilan carbone, c’est le cas entre autres de Carbo et de Greenly

Assistante virtuelle freelance qui travaille sur son ordinateur couchée dans un champs d'herbes avec 2 éoliennes
© Canva – Assistante virtuelle à impact

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Écologie et Internet sont deux notions qui semblent bien éloignées. Il est inenvisageable aujourd’hui de gérer une entreprise, même à impact positif, sans utiliser cette technologie. Avec de bonnes habitudes, vous pouvez à votre échelle réduire votre impact carbone notamment en étant vigilant concernant le renouvellement de vos équipements.

 

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Evaluation de l’impact environnemental du numérique en France et analyse prospective – Ademe
Étude empreinte environnementale du numérique mondial – Green IT
Impact du numérique sur l’environnement : quelles sont les 3 sources de pollution ? – Hellocarbo

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